[RP] Ce n'est qu'un Au Revoir.

Elle ne s'était pas préparée à dire au revoir à ses proches. Elle ne voulait pas passer pour une faible aux yeux des gens qu'elle aimait.
On lui avait promis la vie, on lui avait dit qu'elle serait sauvée.
Jamais elle n'avait imaginer tomber si bas, elle n'y croyait plus.. Phélia ne voulait pas partir comme une malade.

Les jours avaient passés et elle s'était rendu compte de ses nombreuses erreurs, aucune n'avait été si grave, mais sa dernière lui avait été fatale. Une grossesse non voulue, c'était quelque chose qu'elle n'allait pas se pardonner de si tôt. Deux bébés morts quelques jours après l'accouchement.
Les semaines s'étaient longuement écoulées et son corps rejetait les médicaments qu'on lui donnait. Elle souriait tout le temps quand même, elle s'amusait en taverne quand elle ne tombait pas dans les pommes, elle buvait de la bière, comme toujours même si ce n'était pas bon pour elle.

Les jours ne faisaient qu'avancer et rien n'avait changé. Elle ne voulait pas partir comme une lâche, ça non..Il en était hors de question. On lui avait toujours dit de garder la tête haute, comme une grande. Elle avait un caractère de cochon, mais ça lui permettait de survivre aux épreuves de la vie...Sauf celle-là.

Elle se mit près du lac avec plusieurs parchemins sur les genoux, de l'encre et une plume. Elle devait expliquer un tas de choses à ces personnes. Elle devait leur dire à quel point elle les aimait ou elle les appréciait.
Elle avait un coeur trop grand, et parfois il lui avait causé tellement de mal.

Citation :

A vous,

A vous, homme de mes songes, à vous l'ami dont j'ai toujours rêvé. Je me dois de vous dire que vous me manquerez lorsque je devrai rejoindre l'au delà. Je vais mourir... Je vais m'arrêter là...
J'ai passé tant d'agréables moments avec vous, mais je n'ai pas pu m'approcher de vous, j'étais si proche de votre village, si proche de ce bonheur et de votre sourire. Mon courage m'a trahi, ma volonté m'a abandonné et j'ai perdu le combat.

Je ne connaissais rien de vous, et pourtant, vous paraissiez parfait à mes yeux. Vous étiez pas là pour m'entendre parler de ma vie,

Vous avez rendu ma vie joyeuse, même si n'était qu'un court instant, mais un instant d'extase.

A vous que j'ai aimée comme un ami, un confident et un parfait amant.

Vous avez toujours été là, et moi je ne le serai plus.

Ce n'est qu'un Au Revoir...
Votre Fée Sauvage.

Citation :

A toi, mon cher frère,

A toi l'unique personne qui a su me comprendre. Tu es l'unique personne de mon sang, et à jamais tu resteras dans mon coeur. Je n'ai pas pu te serrer dans mes bras une dernière fois, j'ai essayé mais c'est trop dur de remonter là bas.Je ne t'ai pas connu assez tôt, et je m'en vais trop tôt. Quelle ironie du sort, moi qui me pensais éternelle...

Je t'embrasserai bien mon Al, mais tu es trop loin. Protège Ae. Protège toi de ce monde de fou, vis ta vie.

J'ai essayé de lutter contre ce mal, j'ai battue la maladie une fois, mais celle-ci me laisse aucune chance, mon corps faiblit, ma vie s'arrête doucement...

Je t'aime Al, ne l'oublies jamais

Une fée, ça ne disparait pas..

Ce n'est qu'un Au revoir.

Ta Phé

Elle ferma les yeux et laissa couler les larmes le long de son visage. Il y avait eu beaucoup d'histoire de coeur, beaucoup d'amis d'un soir mais peu de personnes fidèles à elle. Elle avait perdu son village, son fiancé, ses enfants. Elle était seule mais lui avait été là pour lui remonter le moral. Elle envoya le courrier.

Elle avait ensuite écrit ce courrier, celui que Louis était en charge de remettre à son Diacre, puis une lettre à Lu...Non, elle n'en avait pas la force...

Après cet instant d'écriture, elle passa voir son fils, lui donnant la lettre, expliquant tout ce qu'il fallait faire et s'en alla comme elle était venue.

Elle prit son courage à deux mains et s'en alla près du lac, dans l'eau, nageant...le jour commençait à tomber et la nuit s'installait doucement.
Son souffle se faisait court et son coeur battait vite, il allait exploser, sortir de sa poitrine. Il retenait tant d'amour, de haine, il voulait tout faire sortir. Ce qu'elle voulait Phélia, à ce moment là, c'était s'apaiser, pouvoir respirer et arrêter de pleurer.
Elle n'arrivait pas à nager, elle n'y arrivait plus. Elle serra les dents, il fallait s'en aller loin..
Son visage était salé tellement ses larmes tombaient de ses yeux enflammés.

La lune se cachait peu à peu derrière de gros nuages gris. Bientôt elle ne verrait plus rien à part sa propre fin. On ne pouvait pas la sauver, personne n'avait réussit et on lui avait rendu la vie plus joyeuse mais elle ne voulait pas se regarder dépérir, et changer peu à peu...Elle n'avait plus le courage de se regarder dans un miroir et de se voir laide...

C'était la fin, elle avait disparue...Mais où? Paradis, Enfer? Ailleurs?